Hérissons en céramique


Il était une fois,
un hérisson sorti de terre pour faire le bonheur d’une Christine, collectionneuse d’hérissons,
mais son créateur avait des doutes sur sur allure,
et se mit à lui penser un petit frère….

La différence de couleur des piquants l’interpella…
la longueur du museau aussi…
et Éléphant Gris insatisfait
pensa qu’il fallait encore faire un essai
ayant entre temps pris conscience qu’il n’avait pas mis les oreilles de l’ hérisson en avant…

Jamais deux sans trois…
Et voilà comment naît une famille hérisson


Une satisfaction
tout de même
dans les teintes de mes hérissons…

Par contre
bien que ressemblant,
ils sont tout de même très différents….
c’est l’avantage du travail

artisanal,
chaque pièce est unique…
Y aura t-il un quatrième hérisson …..
Car à force d’écouter “mon fan club” commenter tel ou tel aspect de tel ou tel hérisson,
Eléphant Gris hésite sur le choix de la pièce qu’il offrira à sa Christine collectionneuse….
Il est clair qu’il reste la possibilité de faire cadeau de la famille… faut pas rêver tout de même …

Modelage d’un Père Noël

Quand on veut avoir une pièce pour un temps donné, mieux vaut être prévoyant… quand on joue avec l’argile
A l’heure où certains s’attèlent aux rois mages, Éléphant Gris se lance dans le modelage de son Père Noël…
Toujours avec mon argile grise de prédilection…
Un premier temps pour la mise en forme (on laisse travailler l’imaginaire),
un premier séchage court jusqu’à l’obtention d’une texture plus solide,
je ne sais si “mon Maître” dirait texture cuir …


un deuxième temps pour évider la pièce
et un troisième temps pour les finitions

La texture actuelle est encore relativement souple, après sèchage plus avancé, je lui oterai le reste des imperfections.
Chaque regard sur mes pièces me fait voir un autre détail à fignoler, poncer ou lisser… et il faut être patient et minutieux car elles sont fragiles ces petites choses là…
Alors imaginez un éléphant avec ses grosses pattes qui essaye de faire du délicat… c’est tout moi !

Maintenant il faut compter encore cinq à six semaines avant le four biscuit… puis un émaillage où il faudra encore bien réfléchir à ses couleurs… (bien sur il ne sera pas vert.., j’entends par là travailler soigneusement pour que la fourrure soit blanche et le manteau rouge…)
c’est long tout cela
mais avec un peu de chance, il sera sur les rangs pour amener à temps les cadeaux de Noël…

Secrets de four 12

cuisson 1020°


un saladier, Dali 03 “éléphant alsacienne” revenant de la guerre (mais je vous en parlerai plus tard), des boutons, et surtout des retouches sur mes barrettes paréos, une salamandre (4e du nom !) et un hérisson n°2

barrettes à paréos, ou porte serviette ou suivant l’utilisation bijou !
Ces objets ont eu droit à une cuisson supplémentaire pour retouches sur les conseils de “mon Maître” car je n’avais pas émaillé les contours de la pièce, ce qui en cas de port en broche (exemple joint) ne donnait pas une impression de finition délicate.

Les finitions…
parlons en !
je crois que je ne suis bonne que pour le gros oeuvre

🙂

Hérisson
toujours en argile gris
avec jeu d’émail vert antique, été indien et noir…

Salamandre n°4
rayée dans des tons bleu cobalt et aubergine…

Modelage d’un hérisson


argile grise
Le hérisson Erinaceus europaeus fait partie des mammifères insectivores de la famille des Erinacéidés.
Le hérisson est un animal semi-nocturne.
Il fait énormément de bruit en se goinfrant.
A la fin de l’automne, il commence à chercher un endroit pour hiberner.
Le hérisson bénéficie d’un statut de protection total par l’arrêté du 17 avril 1981.
Le hérisson n’est pas très exigeant. Une simple caisse retournée, recouverte de feuilles, avec une entrée suffit à l’accueillir.

base émail transparent, touches de noir, vert antique et été indien
Hérisson avant cuisson émaillage

Le hérisson, pour moi, c’est une pensée à Christine !
base émail transparent, touches de noir, vert antique et été indien
Hérisson après émaillage

Modelage de Salamandres


La salamandre, pour moi, c’est avant tout une pensée pour Audrey…
Ici, les salamandres, après modelage dans de l’argile grise, sèchent en attendant d’être retravaillées pour finition .
© Michèle Ruffin

Après quelques corrections de leurs courbes, elles sont délicatement polies, la terre est encore très fragile puisque crue.
Ensuite, vient le choix du décor.
Pour celles ci, c’est un décor à l’engobe qui a été retenu appliqué au pinceau. Une salamandre traditionnelle, dans les tons de noir et jaune, les deux autres seront plus libertines, un merci à Psyki qui m’en a donné l’idée.


Maintenant, les salamandres vont continuer de sécher pour pouvoir subir la première cuisson (biscuit)

(je cuis à une température assez élevée pour révéler la couleur de l’argile et permettre à la salamandre de pouvoir hiberner dehors – risque de gel – ce qui est un comble pour une salamandre devoir se protéger des risques de gel quand on sait que la salamandre d’un point de vue mythique était connu pour loger dans le feu.)

Et c’est parti pour une première cuisson…
L’aspect final des objets dépend de la température infligée au-delà de 900°C.
La vitrification, peut être menée à terme ou presque, laissant une résultat plus ou moins poreux ou totalement imperméable.
Il ne reste plus qu’à attendre environ 30 heures pour voir l’ampleur des dégâts (je me demande si je n’ai pas trop chargé mon four…). A suivre…

Modelage d’un chat


Première étape, le modelage : mise en forme d’un morceau d’argile jusqu’à l’obtention de la figure désirée ou approchant l’idée que l’on ce fait de sa création…
Je sais qu’on dit “du rêve à la réalité, il n’y a qu’un pas” mais les mots, toujours les mots…
Chez moi, il y a le rêve et, la réalité… et tout cela ne se confond pas forcément 🙂

Deuxième étape, l’argile commence à durcir et atteint la consistance du cuir. Il convient d’évider le chat de façon à retirer le maximum d’argile pour éviter de laisser des masses trop épaisses où une bulle d’air pourrait subsister (risque d’explosion à la cuisson).
J’adore… Toujours la peur de perforer sa pièce, bien que tout soit rattrapable, mais quand même on s’attache à ces petites choses qui sortent de nos petits doigts…
Donc travail tout en douceur, sans précipitation, avec patience… Tout moi en somme !

Ouverture du Chat, on va lui sortir les entrailles ! (évidement )

Après colmatage des plaies…, (gaillochage puis barbotine) on recommence de la même façon avec la tête car non accessible depuis le dos du chat…

Troisième étape, le séchage.
Il faudra donc attendre que la pièce soit bien sèche pour pouvoir ensuite prévoir les cuissons.(la règle est : ne pas forcer les choses et de maintenir un environnement moyen.) Le soleil est à éviter mais la tentation d’activer le processus est grande…

Le plaisir de l’artisanat est que même si ce deuxième chat reste dans la lignée du premier, chaque pièce reste unique .

La Tortue de mer : tortue marine

Pourquoi la passion d’un Nounours pour une tortue de mer ?
Quelle est la raison qui pousse Nounours à se les tatouer
sur la cheville ?
That is the question !

Les différentes espèces de tortues aquatiques risquent, à court terme, de disparaître victimes de la pêche industrielle, de la pollution de l’eau et du commerce de carapaces.
L’urbanisation de certaines plages de ponte est également une menace sérieuse pour les tortues de mer.
Les tortues marines (Chelonioidea) sont présentes dans tous les océans sauf dans l’océan Arctique.

En voilà une, Pegguy3, faite pour ce Nounours là….
Tortue aquatique en argile grise
deux cuissons

La vie… après la mort !

Certains affirment que la mort est une fin en soi.
« si on n’est pas prêt à mourir, on n’est pas prêt à vivre »

A peine sortie de terre, Dali2 – éléphant alsacienne n’avait pas résisté à la première
épreuve du feu et avait vécu
une mort explosive
Mais Eléphant Gris ne se résignait pas à en faire le deuil donc
Dali2 – éléphant alsacienne,
s’est vue entamer une lente reconstruction.
Prête à rejoindre, le cimetière des éléphants, voilà notre Dali2 – éléphant alsacienne
à nouveau contre toute attente sur pieds…
Chirurgie esthétique, pansements répétitifs,
beaucoup de soins et de tendresse ont modifié son
destin
(Une nouvelle épreuve du feu pour le biscuit, puis une deuxième (émaillage)
pour lui donner l’éclat de la nouvelle jeunesse ….)

Bien sûr, elle garde quelques cicatrices de sa mésaventure
mais malgré son lourd passé, elle a bonne figure…
De son beau gris, elle peut à présent souffrir la comparaison avec Dali
éléphant alsacienne
première du nom brune et plus petite.

Mort d’une géante !

“Dali 02” éléphant alsacienne
n’aura pas vu le jour longtemps….

A peine sortie de terre…

Poncée,
nettoyée,
lissée…

Une petite touche
d’engobe
blanc
pour donner
la dernière touche
aux défenses
le sourire est important !

et on se prépare à un petit
séjour au four
qui donnera à notre Dali02
un joli teint gris histoire de révéler toute la splendeur de la bête

en opposition à Dali
éléphant alsacienne
première du nom
qui était une jolie brune et plus petite

Dans la cuisson du biscuit la montée en température des 500 premiers degrés est très lente, il est conseillé une heure par pallier de 100°, je programme 6 heures sur mon four… avant de continuer la montée vers la température désirée.
(il faut compter plus de 10 heures de cuisson environ, puis encore autant voir le double pour le refroidissement ; il est préférable d’attendre de pouvoir toucher les pièces avant d’ouvrir le four)

Et pour être sure que l’humidité restante s’il y a lieu puisse bien s’évacuer, je laisse en général la porte légèrement entrouverte jusqu’à l’obtention des 200°.
Quand soudain un bruit sourd m’interpelle, je me dis c’est mon charmant voisin qui a peur que je l’oublie…
Un deuxième bruit toujours aussi sourd, peut être un peu plus fort, je me rappelle qu’il faut que je jette un oeuil sur mon four pour refermer la porte dès les 200° atteints et là, ….
Je vous laisse juger le spectacle …

Voilà, il ne me reste plus qu’à en faire le deuil.
Il est à noter que dans ma malchance, j’ai eu beaucoup de chance car aucune des pièces cohabitant dans le même four n’a subit de dégâts…

Souvent on parle des risques d’explosion en cas de bulle d’air restant dans la pièce d’où l’importance de vider au mieux ses pièces,
je pourrai enfin me vanter d’en avoir fait l’expérience….
Dans le cas présent, je ne sais si j’ai laissé une bulle d’air trainer dans ma pièce ou si plutôt dans ma précipitation je n’ai pas un peu trop baclé le séchage de ma pièce en me donnant bonne conscience avec la porte de mon four entrouverte, l’eau restant dans la pièce fait aussi monter la pression et donne le résultat vu plus haut…
(Les accidents courants sont liés à l’accumulation interne trop soudaine de vapeur dans les premiers temps de la cuisson.)
Dur, dur, de faire rentrer le métier…!

C’est qui qui disait que la vie est un éternel recommencement ?