Les endormies

“L’absence… c’est quand tu arrives à regretter même ce qui t’énervait…”

1 – ébauche , mise en forme, avant séchage !
2 – les endormies avant cuisson

 

L’Endormie

 

 

 

Sans complainte
Ou plainte
Comme une Sainte
Abstraction de la douleur
être voyageur
sans frayeur
Plus de mort
Sans métaphore
Jusqu’à l’aurore

3 – après baptême du feu

Suspension des ennuis
Et de l’ennui
court-circuit
Pallier aux défaillances
En confiance
Bienveillance
Evasion du corps
Sans effort
Tu dors

Devenir l’endormie
tout finit
Tu souris
Répit

© Michèle RUFFIN – États d’âme « L’endormie » –  mars 2018

Le temps s’est arrete

Le temps s’est arrêté

Le temps s’est arrêté
Pour moi le temps s’est arrêté
Et pourtant le soleil continue de se lever
Regarder les autres
Continuer leur route
Reprendre leurs habitudes
Pendant que se conjuguent les solitudes
Me laisse le coeur en déroute
Anéantie par les doutes
Je croyais tout connaitre de la solitude
Je croyais, leurre,
Stupide certitude
La solitude du coeur
M’enserre, m’étouffe, m’écœure
Je t’attends
J’attends un signe
Percer ce mystère
Y trouver un sens
Une réponse à mes pourquoi
Pourquoi ainsi, Pourquoi Toi
Pour moi le temps s’est arrêté
Pourtant la lune
Continue son cycle infini
Demain me semble une hérésie
Je cherche ton regard
Range mes placards
Je veux me réveiller
Et te trouver à mes côtés
Repartir en arrière
Ne pas te laisser derrière
Revoir la copie
Réécrire l’histoire
Oh je voudrai tant croire
Croire que cela a un sens
Cette fin à notre , ton , histoire,
Est le pire navet écrit
Une hérésie, une vulgaire agonie
Pour moi le temps s’est arrêté
Je sens le vent souffler
J’entends les oiseaux chanter
La pièce est terminée
Mon coeur est dévasté
Tu n’as plus de saisons
Et je perds la raison
perdue dans le passé
Tant de regrets, goût d’inachevé
Sur la route abandonnée
là, seule, comment continuer
Tout ce passé passé
Ces projets avortés
Partis, envolés,   avec toi
Pour moi le temps s’est arrêté…
Et pourtant le monde continue de tourner.

© Michèle RUFFIN – États d’âme « Pour moi le temps s’est arrêté » –  Octobre 2017

 

Les songeuses

Les songeuses
songeuses_aspiration“Les songeuses font le songe
d’un monde sans mensonges.
Le temps d’une seconde
sortir de l’immonde
qui nous ronge.
Faire sauter les bondes
sans intarissables facondes.
Entrer dans une longue ronde,
féconde, avec rallonge.
Filer l’écorce de l’aliconde
Sentir les ondes profondes
Sur le rubicond passer l’éponge
Aider le quart monde
Oublier les odeurs moribondes.
Un songe, leur songe, mon songe…
et, peut être demain, ton songe”

© Michèle RUFFIN – États d’âme “Les Songeuses” – juillet 2016
gratitude © Michèle RUFFIN
perseverance © Michèle RUFFIN
Les songeuses © Michèle Ruffin
“Aspiration, Gratitude, Persévèrance”

Toile – Michèle Ruffin

Toile

Écrire sur la toile pour parler aux étoiles
Sur Toi lever le voile.
Pouvoir encore te voir, ne pas perdre l’espoir
Quitter le désespoir
Sortir de l’impasse, laisser tout ce qui lasse
Et tant pis pour la casse !
Retrouver l’échange. Que ce monde étrange,
Enfin donne le change.
Rayer les habitudes, oublier les certitudes,
Changer d’attitude.
Devenir une toile, à qui Toi sur la toile
fera prendre les voiles.

© Michèle RUFFIN- États d’âme “Toile”- janvier 2001
arbre

Boulimiser avec boulimie

boulimiser© Michèle Ruffin

boules
“Boulimiser avec boulimie

Sujette à perdre la tête,
cultiver des farigoules ou des ciboules
sous ma cagoule.
Brûler toutes mes cigarettes.
Tourner des boules, des petites boules,
de grandes et nettes boules…


Avoir les boules quand tout s’éboule,
Ne pas être dans son assiette,
se faufiler dans les traboules,
prête à fuir goules et foule…
Boulimiser avec boulimie insatisfaite
jusqu’à en avoir des ampoules.


Etre discrète, affronter la tempête,
quitter ma retraite, faire ma reconquête…
Humeur aigrelette pour être honnête.
Comme une poule sans crête avec aigrette
que rien ni personne n’arrête…
Sortir du moule,faire des boules…

Telle est ma quête ou requête.”


© Michèle Ruffin –États d’âme– “Boulimiser avec boulimie” – juin 2016

boules__boules_

Adoléphant

Adoléphant
Même s’il n’est pas encore bien grand,
Pour l’éléphant vient le temps, 
de prendre la clef des champs.
Intransigeant, un doigt pédant, irritant,
L’adoléphant fatalement émeut en s’envolant.
Angoissant, pas rassurant
De quitter ses parents
Et d’aller de l’avant gaillardement.
Quitter sa maman et son enseignement
En barrissant, prendre le tournant,
Oser des engagements, achever ce que l’on entreprend.
L’éléphant apprend et comprend
Il aura des errements, des égarements, 
des tourments, de grands moments et des amusements.
L’éléphant n’a que quelques ans
Mais il sait maintenant ;
“On le dit “adolescent…”, est-ce un compliment ?
Que quelques soient ses tourments
Il partira en avant jouer les amants
Chercher liberté, amour, argent, amusement…
En attendant le moment
de revenir en un élan triomphant
dans le troupeau jouer les enfants devenus grands ;
recevoir les compliments après l’épreuve du temps.
Ce n’est pas un renoncement, 
Mais du cran, bien évidemment, 
out doucement quitter l’enfant, 
Qui, en vous, veut naturellement crier Maman, 
Pour ne pas laisser passer l’instant,
De voir le monde, autrement, enchantement…
e se poser assurément
Sur le grand échiquier des grands.
Va l’éléphant !
Va confiant.
Peut être est-il temps !
Mais garde ce cœur d’enfant
Et tes nobles sentiments
Qui font de Toi
Mon plus bel éléphant.
Dans la harde attendant
Toujours, ici ou brillant au firmament,
Il y aura ta maman.
Va l’éléphant,
Va mon enfant
Puisque, pour toi, il est temps
d’aller de l’avant.

© Michèle RUFFIN- États d’âme “Adoléphant” -janvier 2001
adolephant

“Pages blanches”

“When your day is long
And the night, the night is yours alone
When you’re sure you’ve had enough
Of this life, well hang on
Don’t let yourself go
‘Cause everybody cries
And everybody hurts sometimes”

REM – Everybody_Hurts
la page blanche du présent qui laisse sans voix
"page blanche" © Michèle Ruffin

page blanche © Michèle Ruffin

Pages Blanches

“Un mental qui s’écoute
et je perds la route
Dans ce grand manuscrit
Où s’écrit mon histoire
déboires, espoirs
peur et soucis aussi…
Témoin obligé
de livres trop tôt terminés,
refermés par accident aux premiers chapitres,
achevés ou gribouillés…

page blanche © Michèle Ruffin

J’arrive aux deux tiers
étonnée d’être entière.
A se dire et se relire
tout à mes questionnements
on oublie de vivre le présent
ne plus se juger, vivre l’instant
être l’énergie de son livre…
trouver les mots pour le dire
Ecrire enfin le moment présent
pour ne pas laisser les pages blanches…”

© Michèle Ruffin – États d’âme “Pages blanches” – mai 2015

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sculptures céramique réalisées en stage “Sculpture figurative”
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Petit, on essaye de grandir ou survivre pour certains
Ados, on refait le monde avec toute la méconnaissance ou inexpérience de la vie
Adulte, on court après le temps, l’argent, travail, enfants, loisirs…
et vient le temps où… tout cela est dépassé…
A l’aube de mon dernier tiers de vie, il me paraît essentiel de finir ce chemin en harmonie avec mon moi profond, ce moi que je ne connais pas vraiment ou que j’ai fui si souvent…
page blanche © Michèle Ruffin

Dans mes différentes quêtes je suis tombée sur une traduction d’un poème de Charlie Chaplin écrit pour ses 70 ans… que j’ai envie de partager ici.

Le jour où je me suis aimé pour vrai,
J’ai compris qu’en toutes circonstances,
J’étais à la bonne place, au bon moment.
Et, alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui je sais que ça s’appelle….

Estime de Soi.

Le jour où je me suis aimé pour vrai,
J’ai pu percevoir que mon anxiété et
Ma souffrance émotionnelle,
N’étaient rien d’autre qu’un signal
Quand je vais contre mes convictions.
Aujourd’hui je sais que ça s’appelle…..

Authenticité.

Le jour où je me suis aimé pour vrai,
J’ai cessé de vouloir une vie différente
Et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive,
Contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui je sais que ça s’appelle….

Maturité.

Le jour où je me suis aimé pour vrai,
J’ai commencé à percevoir l’abus dans
Le fait de forcer une situation, ou une personne,
Dans le seul but d’obtenir ce que je veux,
Sachant très bien que ni la personne ni moi-même
Ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment…..
Aujourd’hui je sais que ça s’appelle….

Respect.

Le jour où je me suis aimé pour vrai,
J’ai commencé à me libérer de tout ce
Qui ne m’était pas salutaire….
Personnes, situations, tout ce qui
Baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui je sais que ça s’appelle….

Amour Propre.

Le jour où je me suis aimé pour vrai,
J’ai cessé d’avoir peur du temps libre
Et j’ai arrêté de faire de grands plans,
J’ai abandonné les méga projets du futur.
Aujourd’hui je fais ce qui est correct, ce que j’aime,
Quand ça me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui je sais que ça s’appelle….

Simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai cessé
De chercher à toujours avoir raison, et me suis
Rendu compte de toutes les fois ou je me suis trompé.
Aujourd’hui j’ai découvert…

L’Humilité.

Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai cessé
De revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui je vis au présent,
Là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui je vis une seule journée à la fois
Et ça s’appelle…..

Plénitude.

Le jour où je me suis aimé pour vrai,
J’ai compris que ma tête pouvait
Me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur
Elle devient une alliée très précieuse
Tout ceci est….
Savoir Vivre.

Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter….
Du chaos naissent les étoiles.
Aujourd’hui je sais que ca s’appelle…
La Vie!

Et pour ceux à qui tout cela parle, allez vous perdre sur les antisèches du bonheur, le bonheur s’y trouve certainement….

PSA 12,42 – sculpture

PSA12_42
La famille s’agrandit…

PSA 12’42

a rejoint

PSA 15’49

Que lui murmure t il ?

_________________________________________

PSA12_42__“Ta vérité n’est pas la mienne,
Ma vérité n’est pas la tienne…

_________________________________________

PSA12_42_“La vérité n’est pas une
Il y a ta vérité,
Il y a la mienne…
Cachons nos procès,
Empressons nous de réparer
Pour que quoi qu’il advienne
Les vérités aient droit de citer

psa12_42__psa15_49la tienne, la mienne
à égalité”

psa12_42_____________


Vérités
“La vérité n’est pas une
Cachons nos lacunes
Laissons nos rancunes
Il y a, certes, ta vérité
Il y a aussi la mienne
Empressons nous de réparer
Pour que quoi qu’il advienne
Les vérités aient droit de cité
La tienne, La mienne à égalité

Vaine amertume, rancune,
pour des prunes…
Ta vérité n’est pas la mienne
Ma vérité n’est pas la tienne
Leurs vérités ne sont pas nôtres
elles sont autres
A chacun son apôtre ….

N’imitons pas les autres
Ouvrons la porte à la tolérance
à la clémente indulgence
Il nous faudra patience
confiance pour quitter méfiance
pour nous comprendre , nous entendre

Toute vérité n’est pas bonne à dire
Il faut se le dire et en rire
Difficile de choisir avec bonheur
la tienne, la mienne, la leur…
trouvez l’erreur !”


Etats d’âme “Vérités” © 2013 Michèle Ruffin

Pause – Michèle Ruffin

    Pause

    Se mettre en pause
    Si je l’ose
    Cause ménopause
    Cela indispose
    Drôle de prose

    Se remettre en cause
    Et pour cause…
    Je l’ose
    Je me pose
    Prends la pose
    J’indispose
    Y a des causes…

© Michèle RUFFIN – États d’âme – octobre 2008Pause / Se mettre en pause / Si je l’ose / Cause ménopause / Cela indispose / Drôle de prose
Se remettre en cause / Et pour cause… / Je l’ose / Je me pose / Prend la pause / J’indispose / y a des causes… © Michèle RUFFIN – États d’âme “Pause”- octobre 2008

Questionnement d’un éléphant – MR

Questionnement d’un éléphant

Est-ce que c’est parce que j’ai une trompe
Que bien souvent, on me trompe
Dans ce monde sans aucune honte ?
Est-ce que c’est parce que j’ai des défenses
Que je suis sans défenses
Devant toutes vos offenses ?
Est ce que ma grande masse
est pour vous une menace
qui vous agace ?
Je ne suis qu’un éléphant
avec un cœur d’enfant
qui voudrait vivre autrement !

© Michèle Ruffin -États d’âme – novembre 2000éléphant  céramique © 2007_ Michèle Ruffin
Questionnement d’un éléphant
… Dans ce monde sans aucune honte ?
Est-ce que c’est parce que j’ai des défenses
Que je suis sans défenses …