Autoportrait

Le thème de la semaine sur Photomadaire était l’autoportrait
J’avoue que je n’assume pas toujours de mettre une image sur un nom surtout quand c’est du mien qu’il s’agit…
mais puisque j’ai joué le jeu (enfin presque)
je vais vous faire partager mon essai

oui je sais pas de quoi pavoiser !
mais quand même j’ai un peu triché et je suis contente du résultat….

Etat d’âme !

PETIT (Paroles: Michel Sardou. Musique: Jacques Revaux)
Petit,
N’écoute pas les grands parler.
Va t’en jouer dans le jardin.
Il y fait meilleur ce matin.
Petit,
N’écoute pas ta mère pleurer.
Tant pis si elle a du chagrin.
Va t’en courir dans le jardin.

Ecoute le vent quand il va tomber.
Il te dira où il va se coucher.
Il te dira pourquoi il se met en colère.
Il te dira pourquoi j’ai fait pleurer ta mère
Et tant pis si tu ne comprends pas très bien.
Tu reverras le vent demain.

Petit,
N’écoute pas ton père partir
Même si jamais il ne revient,
Va t’en courir dans le jardin.

Ecoute le vent quand il va tomber.
Il te dira où il va se coucher.
Il te dira pourquoi il se met en colère.
Il te dira pourquoi j’ai fait pleurer ta mère
Et tant pis si tu ne comprends pas très bien.
Tu reverras le vent demain.

Petit,
N’écoute pas les grands gémir.
Va t’en jouer dans le jardin.
Il y fait meilleur ce matin.
Il y fait si beau ce matin

Petit / Michel Sardou / Les Ricains

C’est mon anniversaire…

Mercredi 27 août 1890, naissance de Man Ray, artiste plasticien américain du mouvement Dada.
Samedi 27 août 1910, naissance de Mère Térésa, prix Nobel de la paix en1979.
Jeudi 27 août 1936, naissance de Lien Chan, Vice-président de la République de Chine.
Jeudi 27 août 1936, naissance de Philippe Labro, Journaliste, écrivain,cinéaste français.
Vendredi 27 août 1954, naissance de Derek Warwick, pilote britannique de formule 1.
Vendredi 27 août 1976, naissance de Carlos Moya, tennisman espagnol.
Et le 27 août 1957, naissance d’un animal classé genre humain qui sera ce que je suis 51 ans plus tard…

Le temps passe, c’est long, c’est court, c’est la vie…
Faire le point, c’est bien, vivre sa vie c’est mieux 🙂

Marcel Ruffin

Né le 16 mai 1894 à Paris 6e de l’union de Claude Paul RUFFIN et Laure Marie Anna BOYER
Marié le 14 août 1926 avec Colette POUGEUX 1898-1982
dont il aura un garçon Jean et une fille Claude

Marcel Ruffin aurait aujourd’hui 114 ans !

Monologue du gros éléphant

Monologue du gros éléphant

Qui a dit que j’étais gros ?
Dit, en faisant l’outragé affecté, un éléphant.
Un éléphant est, de fait, majestueux,
Il n’y a qu’à se référer à mes aïeux.

A la rigueur un peu corpulent,
un peu grand, cela je le consens.

Comment peut-on oser me trouver gros ?
Moi qui ne suis qu’ harmonie, c’est une hérésie…

Telles de véritables piliers de cathédrales
mes pattes, sur coussins, richement ongulées
donnent à mon déhanchement une allure théâtrale
toujours imitée, mais jamais égalée.

Ma trompe est outil tout en muscle
que je manie à ma guise
pour atteindre toutes les hauteurs, toutes les splendeurs,
merveille de la nature,
je vous assure,
que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.

Mes oreilles, véritables parasols servant d’éventails,
sont tout à fait en proportion avec ma taille.
D’ailleurs n’est ce pas moi le mammifère
qu’en Asie, Afrique et ailleurs l’on vénère ?
Vraiment notre pachyderme n’en croit pas ses oreilles
qu’il fait battre pour mieux montrer leurs merveilles.

Je ne demande pas d’éloges
ni de toge
C’est grotesque ! dit notre éléphant avec éloquence
faignant l’indifférence.
Mon appétit est proportionnel à ma taille,
il n’y a pas de faille.

Je me dépense sans compter de point d’eau en point d’eau
et ne me parlez pas de rétention d’eau.
Je ne suis pas gros !
Et n’envisage pas régime pour devenir tas d’os,
alors, plus un mot !

Je ne peux me montrer rachitique,
famélique, je suis idyllique
Eu égard à mon rang,
barrit notre suffisant éléphant,
Je me dois d’être élégant, bien portant.

Ma réputation est protection, force, sagesse ;
le colosse que je suis ne peut afficher faiblesse.

La maigreur fait peur, horreur,
Or moi, je suis de tous les honneurs.

Ma stature imposante, reposante, rassure ;
Ne me faites point injure en jouant les parjures,
Ne me faîtes point offense…
faute de goûter à mes défenses.

Reprenez vos propos
et convenons aussitôt :
Que je suis beau, grand, fier
et que, sans vous faire la guerre,
il n’y aurait plus de merveille, sur terre,
s’il y manquait le pachyderme géant qu’est l’éléphant débonnaire.

Qui a dit que j’étais maladroit ?
Mais cela est un autre débat …

© Michèle RUFFIN – États d’âme- novembre 2000
Qui a dit que j’étais gros ?
Dit, en faisant l’outragé affecté, un éléphant.
Un éléphant est, de fait, majestueux,
Il n’y a qu’à se référer à mes aïeux.

Printemps – Michèle Ruffin

PRINTEMPS

L’éléphant redresse la tête
Ses pensées riment avec fête
Derrière lui toutes défaites
Prêt, là, à de nouvelles quêtes.

Dans son esprit la vie lui sourit.
Enfuit, fini, le long tunnel gris !
Dans l’instant, tout lui semble permis
Fi ! grisaille, froidure, ennui…

Son gris regard ambre d’éléphant
Lui paraît soudain bien différent
Il voit tout plus lumineux, plus grand
Il ne perçoit plus rien comme avant.

Il déploie lentement ses oreilles
Entend un chant, plus rien n’est pareil
Jusqu’au bourdonnement de l’abeille
De quel sommeil il se réveille ?

L’éléphant est sottement heureux.
Il se ressent tellement mieux
Y aurait-il maintenant un Dieu
Qui lui serait miséricordieux ?

Tout ce temps maussade à douter
Tant de jours à ruminer, chercher
Sans ombre de réponse trouver
Et ce matin, enfin, émerger.

Instant magique, d’un coup, sans bruit
Les pensées automnales sont parties.
Étonné, il renaît à sa vie
A la vie qui, ici, lui sourit.

Le soleil et plus rien n’est pareil
Tout, absolument tout, l’émerveille
Passer l’hiver valait la peine
Il se perçoit serein, en veine.

“C’est le printemps” entend l’éléphant
“Le changement rituel du temps
Mars, Avril t’attendent au tournant
Tu ne peux te présumer gagnant.”

Mais malgré le sifflement moqueur
qu’il connaît heureusement par cœur
l’éléphant placide est songeur
Au printemps c’est la fin des malheurs.

© Michèle Ruffin – États d’âme “Printemps” – JANVIER 2002

“C’est le printemps” entend l’éléphant” Le changement rituel du temps Mars, Avril t’attendent au tournant…

Ecriture contrariée – Michèle Ruffin

Écriture contrariée

 

Que veux tu encore écrire
Sur ce Monde en délire
Qui ne nous fasse pas tous rire ?
On connaît tous déjà ton pire
Alors cesse de gémir
Tu ne nous fais plus frémir.

L’éléphant est mécontent
Personne ne l’entend
L’éléphant est contrarié
Personne ne l’a écouté

Il a tant de mots à dire
tant de choses à vivre, à écrire
Et ce n’est pas pour nuire
Ni pour reluire
Qu’il veut les dire
C’est sa façon de survivre

L’éléphant est mécontent
Personne ne l’entend
L’éléphant est contrarié

Personne ne l’a écouté

Alors sa feuille il la déchire
Il regarde les autres rire
Il se contente de sourire
Non, il ne va pas les “pourrir”
Ni non plus se laisser mourir
Il se contente de souffrir.

L’éléphant est mécontent
Personne ne l’entend
L’éléphant est contrarié
Personne ne l’a écouté

Pour Roland qui ne se lasse jamais de m’écouter, ou fait si bien semblant…

© Michèle RUFFIN – États d’âme “Ecriture contrariée” – février 2008

Écriture contrariée
“…
L’éléphant est mécontent, Personne ne l’entend, L’éléphant est contrarié, Personne ne l’a écouté…”

 

Ivoire – Michèle RUFFIN

Ivoire

Prendre en pleine poire, ce soir,
dans le noir, ton histoire ;

Cet ivoire, sans le voir,
moi, avoir, désespoir…

Je ne peux pas croire
Qu’il n’y a pas d’espoir.
Je ne veux pas savoir
Où va tout ton ivoire.

Je ne vais pas boire
Ni te laisser choir
Mais j’aurai voulu croire

Qu’il y avait espoir !

Me jeter dans la Loire,
Pour pouvoir te revoir ;
Oui, je broie du noir
mais défense d’y voir.

Ivoire, quelle foire
Tant de déboires notoires,
Viens t’asseoir,
moi, avoir, désespoir…

 

A toi qui comme moi aime les éléphants !

© Michèle RUFFIN -États d’âme “Ivoire”- janvier 2001

adolephant.gif

Misères D’Hiver – Michèle RUFFIN

Misères D’Hiver

Sortir de l’hiver,
Voir enfin le revers de toute cette misère
de ce monde pervers
Qui fait de la vie un calvaire.

Ranger ses affaires,
Puisque plus rien ne sert pour aller demain vers
Ce mieux que l’on espère,
Cet ailleurs qui est si cher.

Personne n’aime l’hiver.
Que tout redevienne vert, alléger cet enfer,
Vaincre ce cancer,
Faire le nécessaire…

Tout me va sur les nerfs
Refaire une première, faire marche arrière,
avec de nouvelles manières
chanter de nouveaux airs.

Je reste là qui erre
avec ce goût amer, et le cœur en colère.
Frapper la terre entière
Les gens m’indiffèrent.

© Michèle RUFFIN – États d’âme “Misères d’hiver”- janvier 2001 Eléphant vu par Pauline

Elle – Michèle Ruffin

Elle JeSuisMoi

Elle barrit pour mieux en sourire
Elle barrit à défaut d’en rire…
Ordonner les maux
Donner en cadeaux tous ces bobos
dont elle a plein le dos
Et qui lui font le cœur gros.
Dépasser ce sentiment de rejet,
Assumer de n’être point désirée.
Sortie du matriarcat comme un éléphanteau pubert,
Toujours, encore, elle erre avec sa misère.
Elle barrit pour ne plus souffrir
Tant d’injustice ne peut que la faire barrir.
Aller chez Mireille Dumas, tout mettre à plat !
Ou s’empiffrer de chocolat….
A quoi bon faire état de ces états d’âmes !
Mais, se taire, la brûle comme une flamme
Elle voudrait tout dire et ne plus barrir
Elle aimerait en rire et ne rien dire
Alors elle boit du rouge
Pour ne plus voir rouge jusqu’à ce que tout bouge….
Elle barrit pour mieux en sourire
Elle barrit à défaut d’en rire.

© Michèle RUFFIN États d’âme “Elle” – janvier 2003

Elle barrit pour mieux en sourire
Elle barrit à défaut d’en rire…