Chat raku 02

"charaku02" sculpture raku © Michèle Ruffin“Charaku”
deuxième du nom

est né…
Toujours la même maternité,
chez Suzanne Capdevielle,
on y modèle dans la joie et la bonne humeur.

quand l’adresse est bonne
voir excellente pourquoi changer ?

"Charaku02" profil - sculpture raku © Michèle RuffinUn an après son grand frère,
le voilà en tenu d’apparat façon chat botté…

Un peu timide, il commence par vous tourner le dos,
mais très vite…
il daigne se retourner"charaku02" tête © Michèle Ruffin

Pièce réalisée lors de mon stage raku 2010

La technique du raku
est un procédé de cuisson.
Le choix de la terre est important pour limiter la casse (l’argile doit pouvoir résister aux chocs thermiques), on privilégie souvent la terre à grosse chamotte.

Les pièces émaillées incandescentes sont sorties d’un four à environ 1 000 ° à l’aide d’une pince. De fait elles subissent un choc thermique important et peuvent être ensuite enfumées afin d’en empêcher la combustion en limitant l’apport d’oxygène au contact de l’émail en fusion, trempées dans l’eau, brûlées ou laissées à l’air libre.
Sous l’effet de la chaleur, la sciure s’enflamme et fume, en noircissant les zones non émaillées et les craquelures que le choc thermique a dessinées sur l’émail.
Les résultats peuvent varier considérablement suivant le combustible, le type d’enfumage (jeu d’oxydation et de réduction en sortant la pièce de la sciure ou non, en la laissant au contact de l’air avant de l’enfumer, en arrêtant un effet obtenu par trempage immédiat dans de l’eau…).
En réduction d’oxygène, le noir de fumée se fixe de manière définitive, tandis que les émaux chargés d’oxydes (cuivre, argent, cobalt, etc.) produisent des lustres métallisés.
L’aspect craquelé et fissuré des pièces est dû au choc thermique que provoque cette technique.
La multitude des paramètres mis en jeu permet d’obtenir des résultats variant à l’infini, ce qui confère à la pièce, la qualité d’objet unique.
C’est le jeu de l’histoire de la terre, du feu et de l’eau.
Après refroidissement les pièces sont nettoyées pour enlever tous les résidus de suie et de cendre.

Le chat raku est né

chat raku 1 : émaillage
Le biscuit
étant prêt,
on commence
par l’émaillage,
Charaku,
mon chat raku
aura droit
quant à lui
à un émail blanc craquelé
versé à la louche.
On aura pris soin
de réserver à la cire
les parties
devant
rester
sans
émail…
chat raku 2  - cuisson raku
A plus de
1000°
le four
est
ouvert,

“Charaku”
est là,

attentif
le regard
clair…

chat raku 3 - sortie du four
Pas légère
la bête,
il va falloir
s’y mettre
à deux
pour
le déloger
de son four sans casse.

La chaleur du four
ne facilite pas l’opération.

Le chat “Charaku”
est
sorti du four
à l’aide
d’une
longue pince métallique.
La pièce est
in-
candescente.

On attend un peu de l’entendre chanter
et
on le met
dans un baril de sciure avec des boulettes de papier journal,
le tout s’enflamme, on couvre et… on attend.
chat raku 4 - après un saut dans la sciure et les journaux....on n’est jamais à l’abri de surprises (bonnes ou mauvaises), mais l’aspect aléatoire du raku fait son charme !
“Charaku”
en ressort tout noir
mais sans traumatisme.
Il a passé toutes les étapes
haut la main

On laisse la pièce refroidir
Puis
il convient
de la nettoyer
Et mon chat “Charaku” ne s’en plaint paschat raku 5 - premier bain !

Charaku
accepte
sans problème
les coups d’éponge
de scotch brit

et même
un peu d’Ajax
bon je ne lui en ai pas mis dans les yeux non plus 🙂

Arrivé à la maison,
il a eu droit
à un accueil
des plus chaleureux
Dois je en déduire
qu’il a eu du succès ?

Personnellement,
je suis contente
de ma première pièce en raku…
j’ai nommé “Charaku”

Merci
Suzanne
pour tes conseils avisés

chat raku