Elles jouaient du piano debout
C’est peu être un détail pour vous
Mais pour moi, ça veut dire beaucoup…
Encore tièdes, juste sorties du four,
heureuses d’être là malgré tout… chaud dans les plumes !)
et déjà mes chouettes hululent en rythme… Les joies du modelage… !
Une fois par semaine,
je me rends chez mon Maître
(il adore que je l’appelle Maître… ! 🙂 )
Ce céramiste d’art hors pair qui non seulement a du génie mais en plus se donne la peine de transmettre son savoir…
C’est donc chez lui que naturellement je me suis inscrite pour des cours de tournage.
On y fait l’apprentissage des techniques du travail au tour et on est initié à l’émaillage haute température le tout dans une ambiance bon enfant.
Je n’ai pas besoin de préciser que je vis un moment superbe à chaque fois,
on met le tablier et on se lance
et j’en ressors la tête pleine de rêves, persuadée que je vais arriver un jour à faire des pièces qui montent, qui montent, qui montent…
Donc après quelques cours, je vous fais partager mes premiers résultats.
Le projet de ces quelques cours était le cylindre.
Il a fallu apprendre à centrer sa pièce, l’ouvrir, la creuser et la monter, ce qui n’est pas évident au départ, mais avec les conseils éclairés de cet artiste, même moi j’y suis arrivée !
Ensuite quand les pièces ont eu la consistance “cuir”, mon Maître m’a enseigné le tournassage.
Il a cuit les pièces et…. j’ai pu émailler !
Et là j’ai choisi mes teintes, essayé des mélanges et couru la semaine d’après pour voir mes œuvres…
Bon j’ai pas encore les chevilles qui enflent, mais je suis contente…
Qui aurait cru qu’un jour je prendrai plaisir à m’assoir devant un tour !
Et vous qu’attendez vous pour courir prendre des cours de tours…
Sans être fibulanomiste ou fibulanophile, on a toujours besoin d’un bouton chez soi…
Apparu au 12e siècle, le bouton existe décliné dans toutes les formes et toutes les matières. Jusqu’en 1920, les boutons étaient en bois, en os, en nacre ou en cuir.
Aujourd’hui, métaux, plastiques, céramique ont continué à faire évoluer le bouton qu’on trouve dans toutes les couleurs et aussi toutes les formes.
Cette diversité a attiré les collectionneurs qui s’appellent des «fibulanomistes».
des petits trous, des petits trous encore des petits trous… mais des trous fait de manière artisanale 🙂
voilà à quoi on s’amuse avec un peu de terre
à faire des trous…
et cela donne des boutons rustiques en céramique
Il ne reste plus qu’à tricoter les pulls ou trouver le béret sur lesquels les coudre…
C’est tout un art de coudre un bouton car il ne doit ni coller au support ni pendouiller ; alors on le coud en intercalant une aiguille (plus ou moins épaisse suivant le support) que l’on retire après couture cela laissera juste l’espace nécessaire entre la pièce et le bouton…
L’inspiration d’un moment…
Les chouettes c’est une pensée à une autre collectionneuse cette fois ci : Josée…
On trouve des chouettes partout
(même chez moi 🙂 ),
à l’exception d’une grande partie du Groenland, de l’Antarctique et de certaines îles lointaines. Une vraie girouette que la chouette puisqu’elle peut pivoter sa tête à 270°.
Ses imposants yeux lui recouvrent la moitié de la tête
mais par contre ne lui permettent de bien voir que sur un faisceau de 70° (champ de vision total de 180°).
Son ouïe est très développée et lui permet donc d’être un grand chasseur ;
la chouette localise sa proie par la provenance des sons et, sans la voir, peut la chasser.
Et voilà
il faut attendre
encore attendre Ayez de grandes attentes et de grandes choses se produiront. [Art Fettig]
j’en profite pour les retoucher, les bichonner La réussite d’une production repose sur l’attention prêtée aux détails.[David O. Selznick]
mais c’est long de respecter les temps de séchage…
Et,
à force de jouer avec les détails,
je me demande si on en arrive pas à surcharger !
sans compter les risques de casse…
Ma petite poule oiseau magique, ou mon grand oiseau poule pigeon féérique… (Non, Philippe, je n’ai pas fumé… 🙂 )
On part d’une envie
puis l’envie prenant forme, on rajoute des détails…
on y croit,
on crée,
on est content,
et on en rajoute…
l’art rentre en toi… 🙂
cela fait tout de même moins prétentieux
que de se dire que l’art est en soi…
l’oiseau poule devient pigeon,
le pigeon devient poule oiseau,
et si c’était un petit grand oiseau poule merveilleux, un peu magique…
le fabuleux dans le “jeu de la terre” est que tout est permis ou presque
on se fait son cinéma avec les doigts,
on a le rêve plein la tête,
on crée son personnage
et si les règles de travail de la terre sont respectées,
la magie opère…
même si on est tout seul à la voir, elle opère…
Il restera en continuant de le (la) fignoler
de lui trouver un nom
le temps ne presse pas
puisqu’il faut encore
la (le) travailler, (elle/il est déjà évidé),
puis compter le séchage premier,
les dernières retouches design,
la première cuisson,
et, enfin, l’émaillage avec le choix des couleurs,
des nuances qui lui donneront toute sa personnalité…
et, là, la pièce parlera d’elle même !
à moins qu’il faille prévoir une troisième cuisson pour finaliser !!!
Il était une fois,
un hérisson sorti de terre pour faire le bonheur d’une Christine, collectionneuse d’hérissons,
mais son créateur avait des doutes sur sur allure,
et se mit à lui penser un petit frère….
La différence de couleur des piquants l’interpella…
la longueur du museau aussi…
et Éléphant Gris insatisfait
pensa qu’il fallait encore faire un essai
ayant entre temps pris conscience qu’il n’avait pas mis les oreilles de l’ hérisson en avant…
Jamais deux sans trois…
Et voilà comment naît une famille hérisson
Une satisfaction
tout de même
dans les teintes de mes hérissons…
Par contre
bien que ressemblant,
ils sont tout de même très différents….
c’est l’avantage du travail
artisanal,
chaque pièce est unique…
Y aura t-il un quatrième hérisson …..
Car à force d’écouter “mon fan club” commenter tel ou tel aspect de tel ou tel hérisson,
Eléphant Gris hésite sur le choix de la pièce qu’il offrira à sa Christine collectionneuse….
Il est clair qu’il reste la possibilité de faire cadeau de la famille… faut pas rêver tout de même …
Encore et toujours, la magie opère…
L’attente est toujours aussi insupportable…
Dur l’apprentissage de la patience…
J’ai essayé la technique d’émaillage par aspersion sur mes cœurs, c’est amusant de voir le résultat… j’ai l’impression que l’émail a moins adhéré !
alors que le sous plat avec des cœurs a profité de la même technique, le résultat est tout autre !
peut être est ce du au fait que mes cœurs y sont passés 3 fois alors que le sous plat qu’une fois…
Il va falloir que je me documente sur la question…. 🙂
Mon troisième hérisson a des oreilles (et oui, il parait qu’un hérisson a des oreilles… pas aussi visibles que celles d’un éléphant, mais il en a !), et se rapproche en teinte du premier, je vous les montrerai ensemble plus tard…
L’automne s’installe, les après midi grises aussi…
Alors la tentation de jouer avec la terre est forte
Et “l’atelier” ouvre ses portes à ces amateurs de tournage… Bien sur les conseils techniques ne sont pas ceux d’un spécialiste, loin de là, deux mois de tournage à mon actif à raison d’une séance par semaine avec le meilleur des Maîtres, ne me permette pas d’être d’un grand secours à ces amateurs… Certains sont plus concentrés que d’autres
Et s’appliquent ! Centrer, creuser, monter la pièce… “que du chinois” quand on n’a jamais pratiqué !
Mais il est vrai qu’il faut essayer pour se rendre compte de la difficulté quand on ne maîtrise pas les gestes essentiels.
Grâce aux enseignements reçus par mon Maître, (le centrage s’apprivoise) le résultat n’est pas catastrophique, il faut se contenter de peu pour l’instant, mais il est rassurant de voir que prendre des cours donne des résultats nettement plus spectaculaires que ceux qui se lancent à l’arrache ! CQFD 🙂
(il est vrai que je suis tombé sur un prof d’exception…)
Quand on veut avoir une pièce pour un temps donné, mieux vaut être prévoyant… quand on joue avec l’argile
A l’heure où certains s’attèlent aux rois mages, Éléphant Gris se lance dans le modelage de son Père Noël…
Toujours avec mon argile grise de prédilection…
Un premier temps pour la mise en forme (on laisse travailler l’imaginaire),
un premier séchage court jusqu’à l’obtention d’une texture plus solide,
je ne sais si “mon Maître” dirait texture cuir …
un deuxième temps pour évider la pièce
et un troisième temps pour les finitions
La texture actuelle est encore relativement souple, après sèchage plus avancé, je lui oterai le reste des imperfections.
Chaque regard sur mes pièces me fait voir un autre détail à fignoler, poncer ou lisser… et il faut être patient et minutieux car elles sont fragiles ces petites choses là…
Alors imaginez un éléphant avec ses grosses pattes qui essaye de faire du délicat… c’est tout moi !
Maintenant il faut compter encore cinq à six semaines avant le four biscuit… puis un émaillage où il faudra encore bien réfléchir à ses couleurs… (bien sur il ne sera pas vert.., j’entends par là travailler soigneusement pour que la fourrure soit blanche et le manteau rouge…)
c’est long tout cela
mais avec un peu de chance, il sera sur les rangs pour amener à temps les cadeaux de Noël…