So The Elephants March

Ainsi marchent les éléphants

ainsi marchent les elephants

Il existe une chose curieuse chez les éléphants :
pour survivre, ils ne doivent jamais tomber.
Tout autre animal peut trébucher et se relever ensuite.
Mais un éléphant reste toujours debout,
même pour dormir.
Si l’un des membres du troupeau glisse et tombe,
il n’y a plus rien à faire.
Il reste couché sur le côté,
prisonnier de son propre poids.
Même si les autres éléphants se pressent contre lui,
en détresse,
et tentent de le remettre debout,
ils ne peuvent généralement rien faire de plus.
Avec de lents et profonds soupirs,
l’éléphant tombé meurt.
Les autres restent à le veiller puis s’en vont doucement.
C’est ce que j’ai appris dans les livres sur la nature,
mais je me demande s’ils ont raison.
Y a-t-il une autre raison
pour laquelle les éléphants ne peuvent tomber ?
Peut-être qu’ils en ont décidé ainsi.
Ne pas tomber est leur mission.
En tant qu’animaux les plus sages et les plus patients,
ils ont conclu un pacte
– j’imagine que c’était il y a une éternité, quand l’ère glaciaire prit fin. Se déplaçant en grands troupeaux à travers la planète,
les éléphants repérèrent de minuscules hommes
rôdant dans les herbes hautes, avec leurs lances de silex.
“Quelle peur et quelle colère ont ces créatures”
pensèrent les éléphants. ”
Mais elles vont hériter de la terre.
Nous sommes suffisamment sages pour le voir.
Montrons-leur l’exemple”.
Et les éléphants mirent leurs têtes grisonnantes les unes contre les autres et réfléchirent.
Quel genre d’exemple pourraient-ils donner à l’homme?
Ils pourraient lui montrer
que leur pouvoir était supérieur au sien,
ce qui était probablement le cas.
Ils pourraient lui témoigner leur colère à son égard,
qui était suffisamment terrible pour déraciner des forêts entières.
Ou ils pourraient le traiter de haut,
l’intimider,
piétiner ses champs et anéantir ses huttes.
Dans des moments de grande frustration,
des éléphants sauvages faisaient toutes ces choses mais là,
en groupe,
leurs têtes serrées les unes contre les autres,
ils décidèrent que l’homme apprendrait davantage d’un message plus sympathique.
“Montrons lui notre respect pour la vie”, dirent-ils.
Et à compter de ce jour,
les éléphants ont été des créatures silencieuses,
patientes et paisibles.
Ils laissèrent les hommes les chevaucher et les harnacher comme s’ils étaient des esclaves.
Ils permirent à des enfants de rire de leurs tours dans des cirques, exilés loin des grandes plaines d’Afrique
où ils avaient un jour régné en rois.
Mais le message le plus important des éléphants
se trouve dans leur mouvement.
Parce qu’ils savent que vivre, c’est bouger.
Jour après jour, époque après époque,
les troupeaux marchent au pas,
une seule énorme masse de vie qui ne tombe jamais,
une force de paix que rien n’arrête.
Innocents animaux,
ils ne suspectent pas qu’après tout ce temps,
ils finiront par tomber sous les balles de la multitude.
Ils seront étendus dans la poussière,
mutilés par notre avidité sans scrupule.
Les grands mâles tombent les premiers,
pour que l’on fabrique des babioles avec leurs défenses.
Puis les femelles tombent,
pour que les hommes aient des trophées.
Les bébés courent en hurlant,
à cause du sang de leurs propres mères,
mais ça ne leur sert à rien de s’enfuir loin des pistolets. Silencieusement, sans personne pour s’occuper d’eux,
ils mourront, aussi,
et tous leurs os blanchiront au soleil.
Au milieu de tant de mort,
les éléphants n’avaient d’autre choix que d’abandonner.
Tout ce qu’ils ont à faire est de se laisser choir au sol.
C’est suffisant.
Ils n’ont pas besoin de balles :
la nature leur a donné la dignité de s’étendre et s’éteindre.
Mais ils se remémorent leur ancien pacte et la promesse qu’ils nous ont faite, qui est sacrée.
Donc les éléphants marchent au pas,
et chaque pas martèle ces mots dans la poussière :
“Regarde, apprends, aime. Regarde, apprends, aime”.
Pouvez-vous les entendre ?
Un jour, les fantômes de dizaines de milliers de seigneurs des plaines diront
“Nous ne vous détestons pas. Ne le voyez-vous pas ?
Nous nous sommes laissés tomber pour que vous,
chers petits, ne tombiez plus jamais”.

(Mickaël Jackson – Dancing the Dream)

Dancing The DreamDancing the Dream est un livre écrit par Mickael Jackson paru en 1992 aux éditions Doubleday.
Sur 156 pages Mickael Jackson livre ses poèmes et pensées en anglais.
A l’heure où je découvre cette traduction de ce poème
ce livre n’existe pas encore en version française mais suite au décès de la star, il a été réédité.
Certains
(un site incontournable pour les fans de Mickael Jackson)

en ont traduit le contenu.

Mickael Jackson

The pop superstar Mickaël Jackson presents a collection of twenty inspirational poems and twenty essays that discuss such issues as world hunger, homeless children, and the need for world peace.

Echange de livres…

Encore une histoire de boîte aux lettres…
Il y a quelques jours, dans mon tas de courrier en tout genre, s’était glissée
une enveloppe
sans timbres
avec mon nom écrit de façon bien appliquée
bien entendu, je l’ouvre
et “oh rage, oh desespoir, oh…”
je trouve une chaîne pour (c’est écrit) un échange de livre de poche rien que pour s’amuser !
Ça ne m’amuse pas vraiment !
J’ai horreur des chaînes en général j’ai le réflexe poubelle
J’ai horreur de ces transmissions qu’on retransmet que ce soit par mail ou par la poste
mais
je me retrouve dans l’embarras, mon expéditeur n’est pas inconnu
Il s’agit d’une de mes voisines passionnée de lecture, dévoreuse de livres, et que je classerai plutôt dans la catégorie intellectuelle que celle de la parfaite ménagère
bien que l’un, n’empêche pas l’autre 🙂
donc, je voulais immortaliser ce moment
où pour la première fois je fais suivre une chaîne
(il faut toujours se méfier de ses voisins, ça vous prend toujours en traitre 🙂 )
j’étais acheté un livre de poche car, autre horreur, celle de me dessaisir de mes livres (mon côté collectionneur)
je l’ai envoyé au premier nom de la liste sous le regard incrédule de mon ainé, celui moqueur de mon deuxième, et les fous rires des deux derniers…
J’ai choisi 6 malheureuses victimes à qui j’ai passé le bébé en n’osant imaginer combien elles allaient me maudire
Merci Françoise !!!!
Voilà le ridicule ne tue pas, si jamais, par un heureux hasard je reçois les 36 livres de poches
que je suis censée recevoir puisque je me suis pliée à la règle, je ne manquerai pas de vous le
faire savoir
A moins qu’ esclave de la lecture, je n’ai plus le temps de tenir mon blog à jour !

Voilà tout cela pour le paraître, faire croire que j’ai un bon fond, comme si cela allait duper quelqu’un 🙂

EDIT DU 30 MARS 2009
par contre quelque chose qui marche vraiment
Voguent les Histoires est la version locale de www.bookcrossing.com, le site mondial d’échange de livres.
et qui joint le plaisir de la lecture à celui de la ballade… 🙂

Animaux du Botswana

Les livres du voyage « Botswana, lumière d’un delta » est un ouvrage au cœur de l’Afrique Australe, entre photographies animalières et dessins au trait.

Quatre ans après « Kenya », la collection « Espaces Sauvages » des éditions Cacimbo se
déplace vers l’Afrique australe avec cet ouvrage d’ Olivier Michaud et de Bertrand Martel, tous deux photographes et explorateurs depuis plus de 20 ans.

Les images d’Olivier Michaud saisissent la beauté des paysages et d’étonnantes scènes de
la vie sauvage.

Lions, antilopes, éléphants et babouins ont la part belle.

En écho, Bertrand Martel dresse le portrait des figures animalières pour recréer les sensations fugitives des grands espaces africains mais aussi suggérer aux lecteurs les ambiances mythiques de l’Afrique : larges étendues, aridité de la savane, troupeaux d’éléphants s’abreuvant au soleil couchant !

Enclavé entre la Namibie, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud, d’une taille similaire à celle de la France ou du Kenya, le Botswana est devenu l’une des destinations les plus prisées des amateurs de safari photographique en raison des bonnes conditions d’observation de la faune et de la préservation de ses écosystèmes.

Botswana, lumières de delta, par Olivier Michaud et Bertrand Martel, aux Editions Cacimbo , 240 pages – 178 photographies et 31 dessins : 52 euros.